- désolant
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• 1718; de désoler1 ♦ Littér. Qui désole, qui cause une grande affliction. ⇒ affligeant, consternant, navrant. Nouvelle désolante. Spectacle désolant.2 ♦ Cour. Qui contrarie. ⇒ contrariant, ennuyeux. Il fait bien mauvais temps, c'est désolant ! Il est désolant de paresse, de bêtise.⊗ CONTR. Consolant, réjouissant.Synonymes :- navrantContraires :- réconfortant- réjouissantQui cause de la contrariété, de l'ennui ; ennuyeuxSynonymes :- déplorable- embêtant (familier)- empoisonnant (familier)- ennuyeux- fâcheuxdésolant, anteadj. Qui désole; attristant. C'est désolant.⇒DÉSOLANT, ANTE, part. prés. et adj.I.— Part. prés. de désoler.II.— AdjectifA.— [En parlant d'une chose]1. Qui fait du mal. Une sécheresse désolante pour les biens de la terre (MAINE DE BIRAN, Journal, 1817, p. 42) :• 1. ... vous repousserez de votre esprit cet affreux et désolant scepticisme qui flétrit l'ame, comme les gelées du printemps brouissent les fleurs de nos vergers, y introduit l'insociable, le desséchant égoïsme, et convertit notre imagination en un désert nu et aride.CRÈVECŒUR, Voyage dans la Haute Pensylvanie, t. 2, 1801, p. 352.2. Qui afflige, attriste. La désolante vérité (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Colporteur, 1893, p. 1166). Mais dehors, c'est la pluie, la déprimante, la noire et désolante pluie méridionale (COLETTE, Music-hall, 1913, p. 99) :• 2. Le 28. — Encore une mort, encore un disparu de cette association d'amis qui se rattachait à Maurice (...) Oh! que c'est désolant! Que de lamentations me viennent sur ces destructions lamentables et si rapides des hommes!E. DE GUÉRIN, Journal, 1840, p. 379.— P. iron. J'ai appris le bridge à la femme de chambre qui avait des dispositions désolantes : elle nous ruine tous (LA VARENDE, Tourmente, 1948, p. 95).B.— P. méton. [En parlant d'une pers.] Qui cause une (vive) contrariété, qui attriste :• 3. Cet homme est morne et désolant comme Le Giaour, comme Lara, comme vous, Lélia, quand vous souffrez.SAND, Lélia, 1833, p. 19.Rem. On rencontre ds la docum. l'adv. désolamment. D'une manière désolante. Elle [la femme] est désolamment féconde, dès qu'on la touche (HUYSMANS, Là-bas, t. 1, 1891, p. 141).Prononc. et Orth. :[
], fém. [-
]. Ds Ac. dep. 1718. Fréq. abs. littér. :297. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 448, b) 428; XXe s. : a) 643, b) 263. Bbg. GOHIN 1903, p. 291.
désolant, ante [dezɔlɑ̃, ɑ̃t] adj.ÉTYM. 1718; p. prés. de désoler.❖1 Littér. Qui désole, qui cause une grande affliction. ⇒ Affligeant, déplorable, funeste, lamentable, navrant. || Événement désolant. || Nouvelle désolante (→ Délaissement, cit. 3). — Qui fait du mal. || Une sécheresse désolante pour les récoltes.1 Si de tous les hommes les uns mouraient, les autres non, ce serait une désolante affliction que de mourir.La Bruyère, les Caractères, XI, 43.2 Une perfection d'homme haïssable et désolante (Pitt). L'austérité sans la vertu.Michelet, Hist. de la révolution franç., t. II, p. 369.3 C'était un spectacle désolant en effet. Toute la partie boisée de l'île était maintenant dénudée. Un seul bouquet d'arbres verts se dressait à l'extrémité de la presqu'île Serpentine. Çà et là grimaçaient quelques souches ébranchées et noircies.J. Verne, l'Île mystérieuse, t. II, p. 854.2 Cour. Qui contrarie. ⇒ Contrariant, ennuyeux. || Il fait bien mauvais temps, c'est désolant ! — En parlant des personnes. ⇒ Ennuyeux, fatigant, importun, insupportable. || Cet enfant est désolant avec ses caprices, son entêtement.❖CONTR. Consolant, désopilant, exhilarant, favorable, heureux, hilarant, ravissant, réjouissant.
Encyclopédie Universelle. 2012.